Communiqué de presse |
Angers,
le jeudi 26 mai 2011 Brigitte
BARÈGES, députée UMP, amalgame homosexualité,
zoophilie et polygamie Mercredi 25 mai, Brigitte BARÈGES,
députée UMP du Tarn-et-Garonne, a tenu des propos homophobes
et indignes d'une élue lors de la séance de la commission
des Lois de l'Assemblée nationale.
A l'occasion de l'examen d'une proposition de loi PS prévoyant l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, Brigitte BARÈGES a déclaré : « Et pourquoi pas des unions avec des animaux ou la polygamie ? » faisant un parallèle inacceptable entre homosexualité, zoophilie et polygamie, alors qu'il s'agissait d'une discussion en vue de l'égalité des droits pour les homosexuel(le)s, bi et trans. L'histoire du pacs se répète QUAZAR rejette la justification de Brigitte BARÈGES, qui a prétexté avoir usé du ton « de la plaisanterie », ajoutant « le cas échéant s'excuser auprès de ceux qu'ils auraient pu blesser car telle n'était pas mon intention ». Aucune plaisanterie ne saurait justifier une insulte à l'adresse des personnes homosexuelles. Si l'on ne veut blesser personne, on ne commet aucune confusion volontaire de ce genre. Demande de sanction disciplinaire Prenant acte de l'immunité parlementaire de Brigitte BARÈGES, QUAZAR demande à Bernard ACCOYER, président de l'Assemblée nationale, l'application à son encontre d'une peine disciplinaire prévue au règlement de l'Assemblée nationale. Il y a bien eu trouble à l'ordre, comme en témoigne le tollé dans les rangs des députés PS et la condamnation des propos de Brigitte BARÈGES par Franck Riester, député UMP, et de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP. Les excuses de Brigitte BARÈGES n'effacent pas l'insulte prononcée qui a pour conséquence d'atteindre les homosexuel(le)s. QUAZAR note que Brigitte BARÈGES ne peut avoir ignoré la portée de ses propos, étant elle-même avocate de formation et ayant été rapporteur du projet de loi sur les propos discriminatoires à caractère homophobe ou sexiste, à l'époque de la création de la Halde fin 2004. L'absurdité du raisonnement de Brigitte
BARÈGES Brigitte BARÈGES a déclaré
ensuite avoir voulu « poser la question de la pertinence d'adapter
systématiquement la loi et les institutions à l'évolution
des mœurs ». Et d'ajouter avoir « poursuivi son
raisonnement par l'absurde en se demandant s'il faudrait aussi institutionnaliser
un jour le mariage avec les animaux ». La nécessaire adaptation des lois
à l'évolution de la société QUAZAR réfute catégoriquement l'argument de Brigitte BARÈGES selon lequel sa prise de position contre le sexisme dans l'affaire DSK et son travail parlementaire la disculpent de toute homophobie. La lutte contre le sexisme et l'homophobie sont un même combat contre la domination patriarcale. Brigitte BARÈGES ne peut pas dire blanc à l'Assemblée et noir en commission des Lois. QUAZAR rappelle à Brigitte BARÈGES que les personnes lesbiennes, gays, bi et transidentitaires sont encore aujourd'hui des citoyen(ne)s de seconde zone, et que l'égalité des droits passe par l'ouverture du mariage laïc et républicain aux couples de même sexe, la reconnaissance de l'homoparentalité et la liberté du changement d'état civil des personnes trans en application de la résolution 1728 du Conseil de l'Europe. A moins qu'en réalité, Brigitte BARÈGES,
appartenant à la Droite populaire, n'aille chasser sur les
terres du Front National en allant draguer des électeurs
séduits par ces amalgames nauséabonds.
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