Lesbophobie

 

Pétition de soutien à Jessica et Virginie

Formulaire de signature de cette pétition en bas de page

Deux lesbiennes insultées à répétition et prises pour cibles par un groupe de jeunes
Le sexisme, la lesbophobie et l'impéritie ne passeront pas à Segré !

Deux jeunes lesbiennes du centre-ville de Segré (Maine-et-Loire) sont victimes depuis de nombreux mois d'insultes lesbophobes de la part d'un groupe d'une vingtaine de jeunes entre 17 et 21 ans. A deux reprises, l'un d'entre eux a tiré en leur direction avec des balles à blanc.
Les deux jeunes femmes, Jessica 24 ans et Virginie 28 ans, font face depuis la semaine dernière à une nouvelle montée en puissance des agressions avec courage et désespoir.

Quazar, le Centre lesbien, gay, bi et trans d'Angers, leur apporte tout son soutien et dénonce avec la plus grande véhémence l'inaction des pouvoirs publics locaux pour faire cesser ces agressions à caractère répété.

Quazar appelle toutes les citoyennes, les citoyens, les partis, les syndicats, les associations LGBT et de femmes :

  • à condamner sans faillir les tirs d'armes et les insultes: «Bande de sales gouines, descendez !», «Viens sucer ma queue», «Je vais te la mettre dans le cul, tu vas aimer»,

  • à soutenir ces deux jeunes femmes en les rejoignant dans leur combat quotidien contre le sexisme et la lesbophobie,

  • à signer cette pétition.

Nous signataires de cette pétition exigeons que Laurent Olivier, sous-préfet de Segré, s'engage dans cette lutte. Nous dénonçons l'attitude de ce représentant de l'État qui a déclaré aux deux jeunes femmes qu'il «gardait un œil sur le dossier» mais qu'il ne pouvait rien faire parce que «cette bande de jeunes se trouvait sur un lieu public».

Nous sommes atterrés par cette réponse à la détresse des deux jeunes femmes, d'autant plus que nous rappelons que ce haut magistrat a été nommé par Marc Cabane, préfet de Maine-et-Loire, responsable de la COPEC, Commission pour l'égalité des chances, justement en charge de la lutte contre des discriminations !
A quoi sert la COPEC en Maine-et-Loire ? La COPEC a-t-elle fait le choix d'une hiérarchie entre les discriminations ? Les discriminations dans le monde du travail est-il le seul domaine qui intéresse la COPEC de Maine-et-Loire ?
Nous exigeons que la COPEC s'engage avec volontarisme contre le sexisme et les discriminations liées à l'orientation sexuelle et l'identité de genre.

Nous signataires de cette pétition exigeons que Gilles Grimaud, maire de Segré, qui avait superbement ignoré les victimes qui lui avait écrit en août 2008 suite aux premières agressions, use de son pouvoir de police local pour assurer la tranquillité des deux jeunes femmes. S'il a bien voulu recevoir les deux jeunes femmes vendredi 12 juin, à 17h30, c'est uniquement en raison de la reprise de l'information par le Courrier de l'Ouest.
Si Gilles Grimaud a le souci de l'image médiatique de sa ville, nous avons nous le souci du bien-être de Jessica et Virginie qui se sont entendues répondre par le premier édile segréen qu'il «ne pouvait pas déplacer un problème pour en résoudre un autre» (sic).
Nous sommes consternés par cet aveu de Gilles Grimaud qui ne prend pas la mesure de la situation de Jessica et Virginie. Ce n'est pas aux victimes de quitter leur domicile, c'est aux fauteurs de troubles d'être mis hors d'état de nuire.

Nous signataires de cette pétition exigeons que la gendarmerie locale cesse son double jeu, entre les paroles engagées et sincères de son capitaine et l'attitude de ses subalternes. Comme un adjudant et une gendarmette, qui, récemment, témoins à quelques mètres du théâtre des faits d'insultes ne sont pas intervenus. Pareillement, lorsque les deux femmes ont appelé la gendarmerie suite à la violation de leur domicile par un de ces jeunes, elles se sont entendues répondre qu'«elles n'avaient qu'à fermer leur porte à clef», avant de se faire raccrocher au nez. Inacceptable.


Non, Segré n'est pas une zone de non-droit !

Le laxisme des pouvoirs publics locaux depuis des mois a encouragé cette bande de jeunes à commettre ces attaques inqualifiables envers deux citoyennes de Segré en raison de leur orientation sexuelle.
L'impéritie des pouvoirs publics locaux a conduit à renforcer le sentiment d'impunité des ces jeunes lesbophobes, qui se comportent comme de jeunes mâles sexistes, dominateurs et insultants envers les femmes.

N'attendons pas que ces jeunes, pour qui le sexe est un enjeu de domination, soient les futurs maris qui insultent et battent les femmes. Rappelons qu'en France, tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son mari ou de son compagnon. N'attendons pas un drame pour agir !

Nous signataires de cette pétition exigeons des mesures de protection immédiates des forces de l'ordre nationales et municipales en faveur des deux jeunes lesbiennes de Segré, la poursuite sans faillir de ces jeunes et des mesures éducatives, voire répressives, exemplaires envers ces jeunes lesbophobes à qui il est plus que temps d'apprendre le respect et l'égalité des droits des femmes et des lesbiennes.

Le sexisme et la lesbophobie, au même titre que toutes les autres discriminations sont des fléaux sociaux qui ne passeront pas à Segré !

Soutien à Jessica et Virginie
 

La pétition est close depuis lundi 6 juillet à 13h afin de remettre la liste des signataires au maire de Segré le soir-même.
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