Des soirées à thème au Cargo, autour de l'homosexualité
Après les cafés philo et les cafés théo, voici les cafés homo. Le bar Le Cargo, situé rue Beaurepaire, dans la Doutre, accueillera, le 7 novembre, un premier débat sur l'homosexualité, sous l'égide de l'association Quazar.
Vous avez dit Quazar? « Nous cherchions un nom qui commence par un « q ». Alors, nous avons ouvert le dictionnaire à la cette lettre et pris le premier mot venu », explique Aurélien Merle, le jeune président de l'association Quazar. « Nous regroupons 80 gays et lesbiennes - un chiffre en augmentation -, ce qui n'est pas mal pour une association de militants ». Cette activité militante va se traduire cette année par une série de cafés-débats ; Pacs, homoparentalité, homophobie, coming out, Sida. Le premier de ces débats aura lieu le mercredi 7 novembre à partir de 20h30, au Cargo. Il sera intitulé : « Homosexualité : comment et à qui en parler ? ». Cette question du « coming out », la révélation de son homosexualité à son entourage, est évidemment essentielle. « En fait, nous passons notre vie à nous demander à qui on le dit et comment on le dit » avoue Anne Colin, patronne du Cargo. A ce sujet, Quazar propose, sur rendez-vous, les services d'un groupe d'accueil (mixte) de quatre personnes pour ceux et celles qui ont des difficultés à franchir le cap.
Un débat pour les parents d'homosexuels
Un autre débat, au début de l'année prochaine, s'adressera aux parents d'homosexuels. Quazar invitera l'association nantaise Contact, une association de parents de gay et de lesbiennes. En mai 2002, au moment de la « lesbian and gay pride », Quazar [organisera] un débat pour les parents homosexuels, cette fois, avec l'APGL, l'association des parents et futurs parents gay et lesbiens. Dès le samedi 15 décembre, une permanence avec l'APGL traitera du problème de l'homoparentalité : le fait d'être parent et homosexuel. Par ailleurs, Quazar a bien l'intention de « prendre part au débat politique » lors de la prochaine campagne pour les élections législatives. « Nous interrogerons les candidats comme nous l'avions fait pour les municipales. Mais cette fois, ils ne pourront pas nous dire qu'ils ne sont pas concernés » prévient Yannick Taillandier.
Le Courrier de l'Ouest, 03.11.2001