Petit tour de France des Lesbian & Gay Pride

ANGERS
Aurélien Merle : "Une LGP encore loin d'être consensuelle"
1. A combien estimez-vous le nombre de participants au défilé ?
Au plus fort de la marche : 800.
2. Combien de chars étaient présents et lesquels ?
Il y avait 2 chars : celui de Quazar, cultures et libertés homosexuelles, notre association, et celui du bar gay et lesbien le Cargo. AIDES était également présent avec un camping-car et la discothèque la Dam'Roulière avec des voitures de collection.
3. Quel est le message principal que vous avez voulu faire passer ?
"Liberté d'aimer, Egalité des droits, Fraternité sans homophobie". L'idée était d'aller à l'encontre des discours visant à « diaboliser » les revendications communautaires. Le triptyque républicain rappelait que LA communauté républicaine est faite de l'ensemble des communautés qui la composent.
4. Un mot/une phrase pour définir votre LGP 2002
A Angers, en 2002, une Lesbian & Gay Pride est encore très loin d'être consensuelle.
5. Une image que vous retenez de cette édition 2002
L'arrivée au local de Quazar, le matin de la marche... Je gare ma voiture sur la place de parking en face de notre porte et je lis un tag en lettres rouges : "MORT AUX PEDES". 6. Une déception
L'affirmation de discours et d'actes homophobes en marge de la manifestation, bien plus qu'en 2001.
7. Une satisfaction
La presse locale a globalement mieux couvert l'événement cette année, avec moins de clichés et une meilleure reconnaissance de l'aspect politique de notre manifestation.
8. Un changement par rapport au défilé de l'an dernier
Plus de politique, moins de mots d'ordre individuels - tous réunis derrière le mot d'ordre de la banderole, plus de réactions homophobes... et malheureusement un peu moins de monde!
9. Un changement à prévoir pour le défilé de l'an prochain
Sur le parcours bien sûr, sur la minute de silence, sur la place des chars dans la marche, peut-être sur le nom de la marche... mais pas de grand chambardement. Les modifications les plus importantes auront lieu sur la quinzaine qui précède la marche et la soirée.
10. Une chose à ajouter ?
J'espère que les marches homosexuelles en France sauront évoluer, changer de forme, voire même s'arrêter, avant d'être totalement récupérées. On n'en est pas là, mais il faut rester toujours vigilant pour ne pas se décridibiliser auprès de l'opinion et auprès des gays et des lesbiennes en particulier.

JE Grand Ouest, été 2002